La clairette de Dié est un vin effervescent de la vallée du Rhône, et plus exactement de la vallée de la Drôme, qui s'étend sur 31 communes de la région. Les origines de ce vignoble remontent à l'Antiquité. Pline l'Ancien, grand auteur romain, faisait déjà des éloges à l'époque d'un vin apprécié des Voconces, les ancêtres des Diois. Ce n'est qu'en 1910 que la clairette de Dié a obtenu la reconnaissance en étant reconnu Appellation d'Origine (A.O.).

L'A.O.C. créée vingt ans plus tard sera délivrée quand à elle en 1942 par l'INAO. Un autre reconnaissance viendra authentifier la clairette de Dié. En 1971, la méthode de fabrication et identifiée sous le nom de "méthode dioise ancestrale". Après parfois plus de six semaines de cueillette du raisin, la fin des vendanges annonce la venue d’une autre période : le temps de la vinification.

Le raisin, soigneusement pressé, est mis en cuve et conservé à basse température, comme les Voconces l’avaient expérimenté dans l’Antiquité en conservant les jarres dans l’eau glacée de leurs rivières. Un début de fermentation, lent pour ne pas perdre le précieux sucre des raisins, commence alors. Il dure au minimum de un à deux mois. Avant que le moût de raisin ne se transforme totalement en vin, il est mis en bouteille et conservé encore quatre mois, parfois plus. Dans les caves maintenues à une température avoisinant les 12 °C, les bouteilles sont jalousement gardées par les producteurs. La fermentation peut ainsi continuer son travail. Elle s’arrêtera naturellement lorsque le vin aura atteint un degré d’alcool proche de 7° à 9°, et sera prêt à être commercialisé.